mardi 22 février 2011

COMME UN CITOYEN DU MONDE AIMANT LA PAIX 2

EXTRAITS N°2 DE LA BIOGRAPHIE DU REV SUN MYUNG MOON

Plus c’est douloureux, plus il faut aimer

Je fus jeté dans une confusion extrême. Je ne pouvais ni ouvrir mon cœur à mes parents ni partager cet énorme secret avec eux. Mais je ne pouvais davantage le garder pour moi. Je ne savais absolument pas quoi faire. Ce qui était clair, c’est que j’avais reçu une mission particulière du Ciel.
Énorme et terrible responsabilité ! Je paniquais à la pensée de ne pouvoir y faire face tout seul. Plus que jamais, je priais comme un fou, pour tenter d’apaiser le tumulte de mon cœur. Rien n’y fit. J’eus beau essayer, je n’arrivais pas à me libérer, ne serait-ce qu’un moment, du souvenir de ma rencontre avec Jésus. Mon face-à-face avec lui bouleversa complètement ma vie. Son expression douloureuse était gravée dans mon cœur comme si elle y avait été incrustée et je ne pouvais penser à rien d’autre. À partir de ce jour, je m’absorbai entièrement dans la parole de Dieu. Parfois, cerné par des ténèbres sans fin, je souffrais tant que ma respiration devenait pénible. À d’autres moments, mon cœur débordait de joie comme si je voyais le soleil poindre à l’horizon. Dans le but de calmer mon cœur et de sécher mes larmes, je composai le poème que voici.

La couronne de gloire

Jésus, photo prise par Anna Ali
Sun Myung Moon 16 ans
Lorsque de mon prochain je me mets à douter,
La peine et la douleur envahissent mon cœur.
Si je juge, pire encore ! Je ne puis supporter.
Si je hais, c’est ma vie qui perd toute valeur.
 Mais si je fais confiance, on me trompe sans cesse.
Je subis le rejet pour l’amour que je donne.
Ce soir, ma tête, mon corps sont remplis de tristesse ;
De douleur, de chagrin, tout mon être frissonne.

Serais-je dans l’erreur ? Oui, c’est certain, j’ai tort !
Pourtant, même trahi, de nouveau je pardonne.
À ceux qui m’ont trompé, je fais confiance encore.
À ceux qui me haïssent, mon amour je redonne.

Lorsque j’aime, Ô Seigneur, quelle immense douleur !
Que vienne sur mes mains Ton regard se poser,
Et ressens dans Tes mains, placées près de mon cœur,
L’indicible douleur qui le fait exploser.

Pourtant, c’est en aimant mes pires ennemis,
Que des plus grands tourments, vainqueur je sortirai,
Si, comme moi, tu peux aimer sans compromis
La couronne de gloire alors je t’offrirai.

Avec la succession de journées comme celle-ci, j’atteignis un monde de prière de plus en plus profond. J’embrassais de nouvelles paroles de vérité que Jésus me communiquait directement et je me laissais entièrement accaparer par Dieu. Je me mis à vivre une vie totalement différente. Tout à mes innombrables pensées, je devins peu à peu un garçon économe de ses mots.
Quiconque suit la voie de Dieu doit poursuivre son objectif de tout son cœur et avec un dévouement total. L’objectif exige l’opiniâtreté. Obstiné de naissance, j’ai donc toujours été fort tenace. Cette ténacité qui est un don de Dieu m’a servi à vaincre les difficultés et suivre la direction qui m’a été donnée. Chaque fois que je chancelais, je me reprenais en me souvenant : « J’ai reçu directement la parole de Dieu. » Il ne fut pas facile de choisir ce cours, car cela exigeait de sacrifier le reste de ma jeunesse. Par moments, j’aurais préféré éviter ce chemin.
Un sage placera l’espoir dans l’avenir et continuera à aller de l’avant, même si c’est très difficile. L’insensé, au contraire, jettera l’avenir aux orties en choisissant le bonheur immédiat. Moi aussi, j’avais eu mes idées folles dans ma prime jeunesse, mais j’ai finalement opté pour la voie de la sagesse. J’ai offert ma vie avec joie pour suivre la voie que Dieu voulait. Je n’aurais pu me dérober même si j’avais essayé. C’était la seule voie que je pouvais choisir. Pourquoi Dieu m’a-t-Il appelé ? Encore aujourd’hui, à quatre-vingt-dix ans, je me demande chaque jour pourquoi Dieu m’a appelé. Parmi tous les êtres humains au monde, pourquoi m’avoir choisi ? Ce n’était pas parce que j’avais un physique avantageux ou un caractère exceptionnel ou une forte conviction. Je n’étais qu’un jeune garçon banal, têtu et irréfléchi. 

Si Dieu a détecté quelque chose en moi, ce devait être un cœur sincère qui Le cherchait en pleurant d’amour. Partout et toujours, l’amour est prioritaire. Dieu cherchait un être qui puisse vivre avec un cœur rempli d’amour et qui, face à la souffrance, sache en supprimer les effets par l’amour. J’étais un garçon d’un village rural, sans relief particulier. Aujourd’hui encore, je persiste à sacrifier ma vie sans compromis, en vivant pour l’amour de Dieu, et rien d’autre.
Ne pouvant rien résoudre par moi-même, j’ai posé toutes mes questions à Dieu. Je Lui demandai : « Dieu, existes-Tu vraiment ? » et c’est ainsi que j’en vins à découvrir qu’Il existait réellement. Je Lui demandai : « Dieu, as-Tu des désirs qui Te soient chers ? » et je découvris que Lui aussi avait des désirs qu’Il chérissait. Je Lui demandai : « Dieu, as-Tu besoin de moi ? » Je pris alors conscience qu’Il savait comment m’utiliser.
En ces jours où mes prières et mon zèle se tournaient vers le Ciel, Jésus m’apparaissait immanquablement et me communiquait des messages particuliers. Si je souhaitais ardemment savoir quelque chose, Jésus apparaissait chaleureusement et répondait à mes questions. Ses paroles très ciblées me frappaient toujours droit au cœur, telles des flèches pointues. Plus que de simples paroles, il s’agissait de révélations sur la création de l’univers, qui ouvraient sur un monde nouveau. Ces paroles avaient l’air d’une brise légère mais elles m’allaient droit au cœur et je priais avec une ardeur à déraciner un arbre. Je pris progressivement conscience du but qu’avait eu Dieu en créant l’univers et de Ses principes de la création.
Cette année-là, pendant l’été, je fis un pèlerinage à travers le pays. Je n’avais pas d’argent. J’allais chez les gens et leur demandais de quoi me nourrir. Si la chance me souriait, je faisais une partie du trajet en camion. C’est ainsi que je visitai tous les endroits du pays. Partout où j’allais, je découvrais que mon pays était un creuset de larmes. Les soupirs douloureux et attristés des gens affamés semblaient sans fin. Leurs lamentations amères faisaient jaillir des torrents de larmes.
« Il faut en finir au plus vite avec cette histoire misérable, me disais-je à moi-même. On ne peut pas laisser ce peuple souffrir dans le chagrin et le désespoir. Je dois trouver le moyen d’aller au Japon et aux États-Unis afin que le monde découvre la grandeur du peuple coréen. »
Grâce à ce pèlerinage, je redoublai de résolution pour l’œuvre qui m’attendait.
Serrant les poings, je parvins à une concentration extrême et fus capable de voir clairement la voie qu’il me fallait suivre durant ma vie : « Je sauverai coûte que coûte notre peuple et apporterai la paix de Dieu sur cette terre. »


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